iPhone Air au Quotidien : Des Compromis à Gérer

Si la finesse et la légèreté de l’iPhone Air sont un plaisir au quotidien, certains usages spécifiques révèlent ses limites. C’est le revers de la médaille pour un smartphone aussi fin.

Le smartphone ne dispose que d’un unique haut-parleur. Par manque de place sur la tranche inférieure, Apple a intégré un haut-parleur mono discrètement entre le haut de l’écran et la bordure. Sur le papier, un seul HP peut sembler acceptable, la qualité audio restant correcte. En pratique, l’expérience est différente. En mode paysage, l’unique haut-parleur est souvent obstrué par les doigts de l’utilisateur. C’est un détail, certes, mais à plus de 1 200 euros, ces petits défauts comptent. Idem pour le micro, situé près de l’USB-C sur la tranche inférieure, qui peut être involontairement couvert. Résultat : des vidéos sans son, un comble !

Autre point de friction, même s’il ne touchera qu’une minorité d’utilisateurs : l’USB-C de l’iPhone Air. Malgré sa conception avancée (plus fin, résistant, imprimé en titane 3D), ses vitesses de transfert sont bridées à 480 Mb/s, l’équivalent de l’ancien standard USB 2. Un choix regrettable en 2025.

Enfin, l’obligation d’utiliser une eSIM, bien que l’activation soit simple, peut s’avérer fastidieuse lors d’un changement de smartphone. Un aspect à considérer pour les utilisateurs nomades ou qui switch régulièrement de mobile.

iOS 26 : Personnalisation Accrue et Écosystème

Nous ne nous attarderons pas longuement sur iOS 26 dans ce test de l’iPhone Air. Ce système d’exploitation est partagé par toute la gamme iPhone 17, ainsi qu’une grande partie des modèles précédents. Ses nouveautés ont déjà été détaillées à de multiples reprises sur appareilphoto.net. Pour optimiser ou personnaliser votre iPhone, nous vous invitons à consulter nos guides dédiés :

• [Lien vers article sur les nouveautés iOS 26]
• [Lien vers article sur la personnalisation iOS]
• [Lien vers article sur l’optimisation iPhone]

Des Performances de Pro ?

La surprise de la keynote fut l’intégration de la puce A19 Pro dans l’iPhone Air, alors que les rumeurs penchaient pour l’A19 classique. Partager la même puce que l’iPhone 17 Pro Max, mais sans son système de refroidissement optimisé, soulève la question de la gestion thermique.

Apple assume ses choix. Chambre à vapeur ? Impossible, faute de place. Aluminium unibody ? Le titane est plus léger et s’aligne mieux sur le design visé. Cupertino parie sur l’efficacité de son A19 Pro et sa gestion logicielle de la chaleur pour compenser ces contraintes de conception.

En pratique, l’iPhone Air chauffe, mais dans des limites raisonnables. Lors des tests du 01lab, le smartphone atteint une température maximale de 43,1°C sous forte sollicitation. Cette chaleur se concentre logiquement sur la partie supérieure, là où la majorité des composants sont regroupés. Ce pic est courant pour un mobile soumis au « Wild Life Stress Test ». L’iPhone Air affiche une stabilité remarquable avec un score de 96,2% sur ce benchmark, ne montrant des signes de léger « throttling » (réduction des performances pour éviter la surchauffe) qu’après 16 minutes d’efforts intenses.

À titre de comparaison, l’iPhone 16 Pro de l’année précédente atteignait 43,8°C dans des conditions similaires. Un Xiaomi 15T Pro, lui, dépassait les 47°C. Sur l’ensemble des tests de performance, l’iPhone Air se montre à la hauteur, confirmant la polyvalence de la puce A19 Pro. Les performances ne seront pas un frein, même pour les jeux les plus exigeants.

Une Section Photo Minimaliste

Les futurs acquéreurs de l’iPhone Air devront s’y résoudre : leur précédent smartphone était probablement plus performant en photographie. L’iPhone Air, dans sa quête de finesse, se contente d’un unique capteur de 48 Mpx, vraisemblablement celui de l’iPhone 17 standard. On peut comprendre la contrainte d’espace. Néanmoins, à 1 229 euros, Apple aurait pu opter pour la version améliorée de ce capteur, celle de l’iPhone 17 Pro. Samsung, de son côté, a réussi à en intégrer deux dans un format similaire.

L’absence d’un ultra-grand-angle ou d’un téléobjectif dédié est le principal regret. Il faut se contenter d’un grand-angle équivalent à 26 mm. Le « zoom x2 » n’est qu’un recadrage numérique du capteur principal de 48 Mpx. Macro ou téléobjectif ? Inutile de chercher, l’iPhone Air offre le strict minimum en photographie polyvalente.

À gauche, le Galaxy S25 Edge, à droite l’iPhone Air.

Néanmoins, les clichés diurnes de l’iPhone Air sont tout à fait honorables. On note un léger manque de netteté, particulièrement lorsque le « zoom x2 » est activé. Pour des photos de tous les jours, en plein jour, le rendu reste globalement satisfaisant. La qualité se dégrade logiquement la nuit. En basse lumière, les coins de l’image perdent en netteté et en exposition.

La faiblesse la plus notable de cette configuration photo est le mode portrait. Le capteur unique de 48 Mpx peine à produire des effets bokeh naturels et précis. La qualité diminue rapidement avec la baisse de luminosité. Pour compenser ce point faible, Apple a misé sur le capteur frontal.

Center Stage : La Bonne Surprise du Capteur Selfie

L’iPhone Air introduit un nouveau capteur selfie de 18 Mpx, également intégré à la gamme iPhone 17. Sa botte secrète ? Le mode Center Stage, adapté de macOS pour une utilisation mobile.

Concrètement, son capteur frontal carré adapte intelligemment le cadrage. Les photos peuvent rester verticales, mais si plusieurs personnes apparaissent à l’écran, le mode bascule automatiquement en horizontal, voire en ultra grand-angle. L’application photo gère cette transition en toute fluidité. L’utilisateur garde toutefois la main pour ajuster manuellement le réglage. Pratique, ingénieux et intuitif en photo comme en vidéo, Center Stage est une vraie réussite.